- zébrure
-
• 1845; de zébrer1 ♦ Rayure sur le pelage (d'un animal).2 ♦ Marque allongée, raie sur une surface. ⇒ strie, traînée. « les fumées tachaient de longues zébrures noires la muraille de granit » (Jules Verne). Zébrure d'un coup de fouet sur le dos.Synonymes :- sillon- strie- traînéezébruren. f.d1./d Raie ou ensemble de raies rappelant celles de la robe du zèbre.d2./d Raie, marque sur la peau. La zébrure d'un coup de fouet.⇒ZÉBRURE, subst. fém.A. — Caractère du pelage des mammifères lorsqu'il porte des rayures parallèles. (Ds Lar. Lang. fr., Lexis 1975).B. — 1. Rayure du pelage (d'un animal). Zébrures du tigre, du zèbre. On vit d'abord s'avancer un immense troupeau de bœufs, les uns blancs, les autres roux (...), quelques-uns rayés de zébrures sombres (GAUTIER, Rom. momie, 1858, p. 267). Ils sont cinq autour d'elle, tous les cinq issus de la même souche et rayés à l'image de leur ancêtre, le chat sauvage. L'un porte ses rayures noires sur un fond rosé comme le plumage de la tourterelle, l'autre n'est, des oreilles à la queue, que zébrures pain brûlé sur champ marron très clair (COLETTE, Mais. Cl., 1922, p. 245).— En partic., au plur. ,,Lignes foncées sillonnant la partie supérieure des membres`` (TONDRA Cheval 1979).2. P. anal. Marque allongée sur une surface quelconque. Synon. raie1, sillon, strie, traînée. On y apercevait [dans la montagne] des zébrures assez profondes, qui devaient être des coulées laviques (VERNE, Île myst., 1874, p. 85). Au milieu de l'admiration générale, il leva sa queue en l'air pour percuter ensuite la boule motrice afin de lui faire décrire un arc de parabole. Le coup porté, déviant de sa juste application, s'en fut sabrer le tapis d'une zébrure qui représentait une valeur marchande tarifiée par les patrons de l'établissement (QUENEAU, Zazie, 1959, p. 172).— En partic. Éraflure sur la peau. Elle n'avait plus de chair, les os trouaient la peau. Sur les côtes, de minces zébrures violettes descendaient jusqu'aux cuisses, les cinglements du fouet imprimés là tout vifs (ZOLA, Assommoir, 1877, p. 759).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1846 (BESCH.). Dér. de zébrer; suff. -ure1. Fréq. abs. littér.:22.
zébrure [zebʀyʀ] n. f.ÉTYM. 1845; de zébrer.❖1 Rayure sur le pelage (d'un animal).2 (1871). Marque allongée, raie sur une surface. ⇒ Strie, traînée (→ Noir, cit. 9; 2. raie, cit. 1).1 Aussi, quel bon feu flambait incessamment dans les cheminées de Granite-house, dont les fumées tachaient de longues zébrures noires la muraille de granit !J. Verne, l'Île mystérieuse, 1874, t. II, p. 777.2 Devant eux, à l'extrémité sud de la ville, l'horizon était obscurci de zébrures noires, de nuages ocres que versaient vers le ciel les fonderies.M. Duras, Moderato cantabile, p. 50.
Encyclopédie Universelle. 2012.